Entrée à la communauté de Montréal en 1874, soeur Soupras avait reçu une solide instruction bilingue au pensionnat d’Hochelaga. Elle fut prêtée à la communauté de Saint-Basile pour assurer l’enseignement de l’anglais et de la musique. Étant née dans une famille illustre par ses ancêtres, la jeune soeur se disait grande dame, ce qui n’impressionnait pas plus ses compagnes de Saint-Basile que celles de l’Hôtel-Dieu de Campbellton, où elle rendit pourtant de grands services. Après cinq années de généreux dévouement, la pauvreté étant extrême et les privations multiples, soeur Soupras retourna à Montréal, malade et épuisée.