La paroisse de Drummond dans le comté de Victoria tient son nom du colonel Gordon Drummond du 104e Régiment qui fut en poste à Grand-Sault. L’arpentage des terres de la paroisse commence dès 1842, et quelques colons d’origine irlandaise s’établissent dans l’Ennishone. Ayant appris qu’il y avait de bonnes terres disponibles à Drummond, des colons français viennent du Madawaska et du Québec pour s’y établir vers 1880. Il leur fallut d’abord défricher ces terres en bois debout et commencer graduellement à les cultiver. Ils faisaient aussi de l’élevage de bétail. Au début, ils cultivent un peu de tout, du foin, du grain et des patates. La pomme de terre ou «patate» de Drummond et des environs acquiert assez tôt une excellente renommée et cette culture augmente rapidement. Le travail de leurs ancêtres a porté du fruit, car les cultivateurs sont propriétaires de terres fertiles et, avec le temps, la plupart sont à l’aise financièrement. Les familles d’une douzaine d’enfants ne sont pas rares, ce qui assure une main d’oeuvre et le progrès des entreprises familiales. Dès les débuts, l’instruction est accessible dans les écoles rurales, et une paroisse catholique est fondée en 1890. L’entraide, l’autonomie et la fierté d’appartenir à une paroisse paisible et prospère caractérisent les habitants de Drummond, qui sera au milieu du 20e siècle l’une des plus belles et des plus riches paroisses agricoles du Nouveau-Brunswick. Beaucoup de renseignements ont été tirés des monographies suivantes : Jean-Guy Plourde, Jean-Paul Laforge et Morel Z. Ouellette. L’Académie Notre-Dame de Drummond, 1949-1999, Merritt Press (Grand-Sault, N.-B.), 2000. Thérèse Thériault, présidente du comité, Saint-Michel de Drummond : Cent ans… Ça se fête, 1990.